• Une journée particulière

     

    Tombarel/Lautier:Une journée particulière

    Village de Cipières, dans l'arrière pays grassois

     

    25 février 1754, à Cipières, la journée commence par le mariage de Honnoré Tombarel et de Catherine Lautier. Catherine est originaire du village, Honnoré vient de Gourdon, à quelques km.

     

     

    Tombarel/Lautier:Une journée particulière

    Tombarel/Lautier:Une journée particulière

     

    Mariage honnoré tombarel menuisier fils de jacques et de marie

    stable originaire de la paroisse de gourdon et metre menuisier

    agé d'environ vingt six ans et catherine lautier fille de 

    nicolas et de marguerite maurel agée d'environ vingt deux 

    ans tous nos paroissiens après les trois publications

    de bans a notre messe paroissiale sans qu'il soit apporte

    aucun empechement canonique ou civil ont contracté

    mariage le vingt cinq fevrier mil sept cent cinquante

    quatre en presence de leur parent et de pierre

    lautier maitre tisseur a cordes, claude guizol, claude

    maurel, et cesar ricard, qui ont signe avec

    les plus proches parents. ? a declare ne pouvoir

     

    Sur un autre registre du même village, le même jour, sont enregistrés le baptême, suivi immédiatement du décès d'Honnoré Tombarel, fils des nouveaux mariés. 

     

    Tombarel/Lautier:Une journée particulière

    Bap honnoré tombarel fils de honnoré et de marguerite

    lautier son epouse est ne ?? et a ete baptise ce vingt cinq

    fevrier mil sept cent cinquante le parrain a ete honnore

    ?? du lieu de greolieres diacre ?

    et la marraine marthe lambert fille de jean baptiste

    lambert notaire royal le parrain seul a signe ?

    ??

    mort honnoré tombarel fils de honnoré et de marguerite lautier age 0

    ne ce jour et mort le vingt cinq a ete enterre le vingt 

    six de fevrier ??

     

    Voilà une journée bien émouvante et éprouvante pour les jeunes époux. 

    Pour cette période, deux registres sont tenus à Cipières, qui compte une église et une chapelle.

    L' année suivante, un autre garçon vient au monde dans le foyer, prénommé également Honnoré. Mais, comme son malheureux homonyme, son passage sur terre sera des plus brefs, 9 jours seulement.

    En 1756, une petite Jeanne Marie vient redonner espoir à ses parents, et, à partir de cette date, tous les deux ans, un enfant va agrandir la famille: Joseph, Jean, Marianne, Pierre-Jean, Catherine,Suzanne,Pierre-Joseph. 

     

    Jean est le SOSA 122 de Guy.

    Tombarel/Lautier:Une journée particulière


    votre commentaire
  • Ascendance incertaine

     

    L'étude d' une des branches de l'arbre généalogique de Guy nous amène jusque à Eudes d'Aquitaine, et, peut être jusqu'à Charibert II, demi frère de Dagobert I.

     

    Charibert, considéré comme simple d'esprit (désolée pour Guy. Certains historiens parlent toutefois de faiblesse physique) , a été écarté du pouvoir par son père Clotaire II . Clotaire mort, Dagobert réunit sur sa tête les trois couronnes de Neustrie, de Bourgogne et d'Austrasie. Mais, conseillé par son oncle maternel Brodulf et avec le soutien d'une population hostile à la domination franque , Charibert obtient les duchés de Toulouse, de Bordeaux et de Poitiers, soit à peu près tout le territoire de l'Aquitaine. Ambitieux, Brodulf tente de faire nommer Charibert roi de tout le royaume, mais après l' échec de sa tentative, Brodulf se rallie à Dagobert qui, visiblement peu confiant dans ce revirement, le fera assassiner.

    Charibert II meurt en 632, après un court règne de 3 ans. De son épouse Gisèle, fille d'un Gascon, il a eu deux fils : Boggis et Bertrand, et « les deux frères vécurent, à ce qu'il paraît, dans une grande union , et jouirent par indivis des domaines qui formaient leur duché... .Ils durent se marier vers la même époque, et leurs femmes étaient sœurs, l'une nommée Aude, et l'autre Philibert, d'une famille puissante de Francs-Austrasiens. Aude, la femme de Boggis lui donna deux fils, Imitarius dont on ne sait rien de plus que le nom, et Eudo , destiné à devenir célèbre comme duc d'Aquitaine. De Phigberg, Bertrand n'eut qu'un seul fils, nommé Hubert, qui fut par la suite évêque de Liège, et se fit un renom de sainteté encore aujourd'hui populaire » . (Les Ducs d'Aquitaine, Armand de Solignac) Aude a également été reconnue sainte.

     

    Ascendance incertaine

    Saint Hubert

     

     

    Cette belle entente familiale est réjouissante et bienvenue après tous les assassinats des générations précédentes. Malheureusement, d'autres historiens contestent la filiation d'Eudes. Pour certains, il serait le fils de Bertrand (frère de Boggis), pour d'autres, d'un certain Loup I de Vasconie. Boggis n'aurait existé que dans une fausse charte (charte d'Alaon) pour affilier les descendants d' Eudes aux mérovingiens. Certains historiens attribuent à Charibert un seul fils, Chilpéric, qu'il aurait eu d'une épouse prénommée Fulberte, et que Dagobert aurait fait assassiner à sa naissance pour récupérer les territoires cédés à son demi frère... 

     

     

    Ascendance incertaine


    votre commentaire
  • Clovis II et les derniers Mérovingiens

    En 639, Clovis II a 4-5 ans lorsqu'il monte sur le trone. Sa mère Nantilde assure la régence. Le règne de Clovis se fera sous l'influence des maires du palais d' Eustrie. Clovis est roi d' Eustrie et de Bourgogne, son demi frère Sigebert III roi d'Austrasie, le royaume ayant été partagé entre les deux frères à la mort de leur père Dagobert I. 

    A l 'age de 14 ans, Clovis épouse Bathilde une esclave achetée à des marchands anglais qu'un chroniqueur qualifie de  superbe . Le couple a rois fils : Clotaire, Childeric et Thierry.

    Son règne, déroulé dans la paix, sans assassinats ni scandales, a laissé peu de traces. Une anecdote rapportée par Abot de Bazinghen en 1764 dans son « traité des monnaies  » apporte un éclairage sur sa personnalité : « Dans une famine horrible qui dépeupla une partie de la France, Clovis fit découvrir la voute d'argent que son père avait fait faire sur le tombeau de saint Denis, et la fit convertir en monnaie, qu'il mit entre les mains de l'abbé de Saint Denis pour la distribuer aux pauvres. » 

    Il sombre dans la folie, et meurt en 657. Il est inhumé à St Denis, auprès de son père.

     

    Clovis et ses successeurs seront appelés plus tard « les rois fainéants ». Les rois sont jeunes, les règnes courts, et les ambitieux maires du palais exercent le pouvoir. De là à dire que ces rois passaient leur temps à festoyer ou à dormir dans des chars tirés par des bœufs...

     

    Clovis II et les derniers Mérovingiens

     

    A la mort de Clovis, ses fils Clotaire III, Childeric II puis Thierry III sont couronnés. Le pouvoir se rapproche pour les maires du palais : Thierry III épouse Clotilde de Metz, sœur de Pépin II de Herstal, maire du palais. Le grand père de Clotilde et de Pépin II était Pépin I, maire du palais. Les descendants de Pépin II seront Charles Martel, puis Pépin III, également maires, et Pépin III, dit le Bref, réalise l'ambition de ses ancêtres les Pippinides, et devient calife à la place du calife.

     

    Thierry III et Clotilde ont eu trois enfants : Berthe de Neustrie (née en 676), ascendante de Guy Clovis III et Childebert III. Les descendants de Clovis III et de Childebert III se succèdent sur le trône, sans aucun pouvoir. Lorsque Thierry IV meurt, en 737, le puissant maire du palais austrasien Charles Martel laisse le trône vacant. Cet interrègne dure 7 ans, jusqu'à la mort de Charles Martel. 

    Ses deux fils, Pépin et Carloman vont sortir du couvent Childeric, un descendant de Clovis I, et le font proclamer roi . En 747, Carloman rentre dans les ordres, et son frère Pépin III se sent assez fort pour se faire élire roi des Francs avec la bénédiction du pape. Quand au pauvre Childéric il est tonsuré et enfermé dans l' abbaye St Bertin, à St Omer (Pas de Calais). Son fils subira le même sort, et ainsi se termine le règne des Mérovingiens...

     

    Clovis II et les derniers Mérovingiens

     

    Lithographie des ruines de l' abbaye St Bertin, à St Omer,vers 1850

     


    votre commentaire
  • Dagobert I

    Dagobert a été rendu célèbre par une chanson que tout le monde a fredonné. En réalité, cette chanson n'avait pas été écrite pour se moquer de Dagobert, mais de Louis XVI. « Le roi qui met sa culotte à l'envers »  est une création des sans-culottes.

    Dagobert né vers 602/605, est le fils de Clotaire II et de Bertrude. Il a un jeune demi-frère, Caribert, fils de Sichilde, dernière épouse de Clotaire II. Caribert, un peu diminué intellectuellement est mis à l'écart de la succession par Clotaire et ses conseillers, mais, poussé par son oncle maternel Brodulf, il obtient l'Aquitaine. Dagobert est contraint par son père d' épouser Gomatrude, la sœur de sa belle mère Sichilde. 

    Après la mort de Clotaire II, en 628, Dagobert hérite de tout le royaume, sauf de l'Aquitaine qui revient à Caribert, et, pour éviter toute éventuelle contestation, il fait assassiner Brodulf. Il répudie Gomatrude. 

    En 632, Caribert meurt, laissant un seul fils Chilpéric, qui meurt peu de temps après, peut être assassiné sur l'ordre de Dagobert. L'unité du royaume est rétablie et Dagobert déplace sa capitale à Paris, au centre de ses terres. Il voyage dans son royaume avec ses conseillers et obtient une bonne réputation pour ses qualités d' écoute, de mesure et de justicier. Il signe un traité de paix perpétuelle avec l'empereur byzantin Héraclius, fait des réformes, choisit de bons conseillers, comme le fameux St Eloi. En résumé, Dagobert est considéré comme un grand roi mérovingien.

    Il a eu trois épouses : Gomatrude, Nanthilde et Wulfegonde, quelques concubines dont Ragnetrude, et des maitresses en grand nombre. On lui connait deux fils : Sigebert III, fils de Ragnetrude, né en 630, et Clovis II, fils de Nanthilde, né en 635.

     

    Dagobert I

    Partage du royaume en 638

     

    Dagobert tombe gravement malade en 638. Il confie le pouvoir au maire du palais de Neustrie, Aega. A sa mort le royaume est partagé entre ses deux fils : l'Austrasie revient à Sigebert, la Neustrie à Clovis. Les enfants sont très jeunes, les maires n'ont aucun mal à s'imposer et à accroitre leur pouvoir.

    Dagobert est le premier roi à être enterré dans la basilique St Denis.

     

     

    Dagobert I

    Tombeau de Dagobert

     

     

    Dagobert I

    Gisant

     

     

    Là, se pose un petit problème dans l'étude des branches descendantes, Dagobert et Caribert étant tous deux des ancêtres de Guy. L’implexe se situe à la génération 36. Je décide arbitrairement de commencer par les descendants de Dagobert, plus connu que son demi frère.

     

    Dagobert I

    Dagobert I


    votre commentaire
  • Clotaire II

    Clotaire, fils de Frédégonde et de Chilpéric n' a que 4 mois lorsque son père meurt, assassiné, en 584. Seul descendant mâle de Chilpéric, il devient roi de Neustrie. Son oncle paternel Gontran, roi de Bourgogne, accepte de l'adopter, comme il avait adopté Childebert, un autre de ses neveux, fils de Brunehaut et de Sigebert. Rappelons que Sigebert a également été assassiné (sur l'ordre de Frédégonde). 

     

    Clotaire II

    Monnaie de Gontran

     

    A la mort de Gontran, en 592 ou 593, son royaume revient à son neveu Childebert II, roi d'Austrasie, comme prévu dans le traité d'Andelot, signé quelques années auparavant. 

    Childebert II ne règne pas longtemps, il meurt en 596, et laisse deux fils Thierry (Theodoric) et Theodebert qui vont s'entredéchirer pour la succession : Théodebert reçoit l'Austrasie, Thierry la Bourgogne.

     

    Clotaire II

    Monnaie de Clotaire

     

    Frédégonde meurt en 597, Clotaire règne désormais seul. Théodebert et Thierry s'unissent contre lui, le battent et il doit céder une partie de son territoire à ses cousins. Il tente de reconquérir ses terres, mais est battu, et son fils est assassiné sur l'ordre de Brunehaut. Plus puissants que Clotaire, les deux frères, unis, auraient pu s'emparer de la totalité de son territoire, mais ils se font la guerre entre eux. Clotaire se rapproche de Thierry qui met en déroute les troupes de Théodebert. Theodebert et son jeune fils Mérovée sont fait prisonniers, et, tradition familiale oblige, leur captivité a pris très vite fin, de façon violente : certains chroniqueurs avancent, comme commanditaires des meurtres, le nom de Brunehaut, d'autres celui de Thierry. Thierry meurt l'année d'après, en 613, de mort naturelle, semble t'il, et laisse quatre fils pour lui succéder. Leur grand-mère, Brunehaut, s'efforce de faire reconnaitre l'ainé Sigebert comme roi de toutes les possessions de son père. Mais une partie de la noblesse d'Austrasie, menée par le maire du palais Warnachaire est hostile à Brunehaut et se rallie à Clotaire. Warnachaire poursuit son travail de persuasion en Bourgogne, et parvient à obtenir de la part des évêques et leudes (seigneurs) l'autorisation de tuer les fils de Thierry, permettant ainsi à Clotaire de faire main basse sur les royaumes d'Austrasie et de Bourgogne. On prend les armes de part et d'autre, mais l'armée de Brunehaut, est réduite à prendre la fuite. Brunehaut et trois de ses petits fils sont fait prisonniers, le quatrième a réussit à s'enfuir, et, prudent, n'a plus donné signe de vie. Deux des enfants sont exécutés. Brunehaut est torturée et mise à mort dans des conditions effroyables : attachée par les cheveux, par un pied et par un bras à la queue d'un cheval fougueux qui va l'écarteler dans sa course. Clotaire laisse la vie sauve au quatrième enfant, Mérovée, son filleul, et l'envoie dans un monastère.

    Clotaire est désormais le seul roi du royaume des Francs qu'il est parvenu à réunifier.

    Il apporte des changements  dans l'organisation de ce territoire : il maintient dans chacun des trois royaumes une administration spécifique, avec, à sa tête, un maire du palais. Warnachaire reste maire du palais de Bourgogne jusqu' à sa mort. Les maires du palais, chargés à l'origine de la vie matérielle du palais, ont pris de l'importance et ont un rôle politique important. Cette nouvelle façon de gérer le royaume est un succès, Clotaire et le royaume connaissent seize années de paix. Vers la fin de son règne, Clotaire associe au trône son fils Dagobert. Clotaire meurt en 628. Il laisse deux fils, Charibert et Dagobert. Charibert étant un peu simple d'esprit, Dagobert va succéder à son père.

    Clotaire a eu trois épouses: Haldertrude, Bertrude, et Sichilde,. 

    Les opinions sur sa personnalité sont partagées : un chroniqueur le décrit « rempli de douceur, savant dans les belles lettres,craignant Dieu, magnifique protecteur des églises et des prêtres,faisant l’aumône aux pauvres, se montrant bon avec tout le monde, se livrant seulement avec trop d'ardeur à la chasse, et accordant trop aux suggestions des femmes et des jeunes filles. À cause de quoi il fut blâmé par ses leudes ». Plus tard, les historiens, s'ils s'accordent à reconnaître son habileté politique, lui reprochent les moyens utilisés, sa cruauté, mais, comme le fait remarquer l'un d'entre eux : « Il est honteux pour l'humanité que le siècle de Clotaire n'y ai vu ni injustice , ni cruauté »

     

    Clotaire II

    Royaume des Francs en 592

     

     

    Clotaire II

     


    votre commentaire