Quatre mariages et un enterrement

 

Ce billet ne va pas faire la promotion du film de Mike Newell, mais retracer le parcours d' un ascendant direct : César Civatte, SOSA 716.

L'acte de naissance de César est introuvable. Il est décédé en 1768, et le curé a précisé qu'il était agé de 70 ans environ. Sa date de naissance se situe donc aux environs de 1698.

Ses parents sont décédés à Roquefort-les-Pins, son premier mariage a été célébré à Opio où est né son premier enfant, et il est décédé à Roquefort-les-Pins. Il a vécu quelque temps à Chateauneuf-de-Grasse... Il est probablement né à Roquefort-les-Pins, mais il n'y a pas de registre pour cette période.

1er mariage

Alors qu'il est agé d'environ 20 ans, César se marie avec Françoise Chauve, à Opio, le 1er janvier 1718. Le 27 octobre de cette même année, le petit Honoré voit le jour. C'est un ascendant direct. Le 5 fevrier 1722, Françoise décède. 

 

2ème mariage

 

Quelques mois plus tard, César se remarie avec Marie Giraud à Chateauneuf-de-Grasse. Ils auront trois enfants : Mayol, Joseph et Jeanne Marie. Mais ce bonheur est de courte durée, puisque Marie décède le 13 mars 1728, à Roquefort-les-Pins.

 

3ème mariage

Après un deuil rapide, César se marie avec Berthomerete Merle le 27 avril 1728, à Roquefort-les-Pins. Ils auront un fils : Barthelemy. L'union durera plus longtemps que les précédentes, mais César va à nouveau se retrouver veuf, le 9 janvier 1752.

 

4ème mariage

A 60 ans, César se marie une 4ème fois, le 28 novembre 1758, avec Marguerite Guizol, à Roquefort-les-Pins. 

 

Je n'ai pas trouvé l' acte de décès de Marguerite, mais d'après des arbres de Généanet, elle est morte le 10 janvier 1763.

 La liste des mariages s' arrête là.

 

Les remariages d'un parent veuf sont fréquents. Un troisième mariage est plus rare, un quatrième est exceptionnel, mais bien loin du record qui serait de 23 mariages pour une Américaine : Linda Wolf.

 

Un mariage intergénérationnel

 

Malgré une recherche assidue, l'acte de décès de Françoise Silvy, SOSA 709, est introuvable.

Les autres actes importants de sa vie ont été retrouvés  :

- sa naissance, à Chateauneuf de Grasse, le 22 janvier 1691, fille de Silvy Honoré et de Bellisime Françoise

- son mariage avec Barthelemy Marron le 24 octobre 1709, à Chateauneuf également

- la naissance de sa fille Marie le 26 mars 1713, toujours à Chateauneuf.

 

Une recherche sur Geneanet semble donner un début de piste : un mariage entre Françoise Silvy et Honoré Aubarrestier . Françoise se serait donc remariée ? Un rapide calcul me fait rejeter cette hypothèse : ce mariage se déroule en 1785, Françoise aurait eu 94 ans. La nouvelle mariée est une homonyme qui, même si elle n'a pas 94 ans, n'est pas une jeunette.

 

 

Honorat Aubarrestier fils a feu Pierre et a feue Clere

Camatte menager agé d'environ vingt ans d'une part

et Françoise Silvy fille a feu Louis et a feue Marguerite

Bernard aussi menagere agée d'environ septante deux ans

tous de ladite paroisse d'autre part, après les trois publications

faites a la messe de la paroisse pendant trois dimanche

consécutifs, sans avoir decouvert aucun empechement

canonique ou civil ni aucune opposition qui puisse

differer la benediction de leur mariage

….. 

le seize aout mille sept cent

quatre vingt cinq, ledit Honorat Aubarrestier

….. son oncle et curateur fondé ...

témoins qui ont été Antoine Besson maitre boulanger

Eienne Mallet tailleur d'habits , Antoine

Joseph Jirard fils d' Etienne Joseph maitre

chirurgien , Antoine Lombard du lieu de

Valbonne Maitre Durole etabli en ce lieu

 

 

En réalité, Honorat a 25 ans (il est né le 7 octobre 1760, à Chateauneuf)

47 ans séparent les nouveaux époux, ce qui est un record dans les actes que j' ai dépouillé jusqu'à ce jour. 

Les parents d' Honorat étant décédés alors qu'il était mineur, un curateur destiné à gérer ses biens a été désigné : il s'agit d'un oncle.

Françoise ne profitera pas longtemps de son jeune mari : elle décède à Chateauneuf le 28 décembre 1790.

Quand à notre Françoise Silvy familiale, je n'ai toujours pas trouvé son acte de décès. 

Une bonne mémoire

 

Le 22 janvier 1770, Honoré Brignole et Magdeleine Camate se marient à Chateauneuf de Grasse.(SOSA 176 et 177)

Ils ont obtenu une dispense, pour leur parenté au 4ème degré de chaque côté.

 

A part les généalogistes, et quelques exceptions familiales, qui connait ses arrières-arrières grands parents ? Sans les moyens dont nous disposons actuellement, les curés savaient retrouver ces liens de parenté. Les dispenses pour cosanguinité étaient obligatoires jusqu'au 4 ème degré. Au 2ème degré, elles étaient accordées par le pape.

 

Honoré et Magdeleine sont en effet lointains cousins : 

• Jean Mouton et Louise Augier sont les arrières grands-parents maternels d' Honoré et les arrières-arrières grands-parents maternels de Magdeleine

• Michel Giraud et Jeanne Castoulesse sont les arrières- arrières grands-parents maternels d' Honoré et les arrières-arrières grands-parents maternels de Magdeleine.

 

Les deux couples se sont mariés à Chateauneuf de Grasse, avant 1675 (1675 est la date de début des archives), un siècle s'est écoulé, et pourtant cette lointaine parenté est connue... 

 

Chien enragé 

 

Le 22 mars 1626, le petit Guillaume Lati, notre SOSA 640, voit le jour, 

à Bar-sur-Loup (Alpes Maritimes).    

 

          

 

 

 

 

 

 

 

Guillaume Lati fils de Pierre a été baptisé le 22

mars le parrain a été Guillaume Dozol dit

Coucourdin et la marraine Isabeau sa femme

 

Cet heureux évènement se trouve parmi une longue liste de décès,

que le curé note précipitamment:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une épidémie de peste frappe cruellement le sud de la France. 

Le curé s'attarde sur deux tristes faits divers:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Damien Castelin dit Saunnage fut mordu du meme

chien enragé quelques semaines après il mourut enragé

laquelle rage lui dura 24 heures , et le 29 novembre, il mourut.

 

Le lendemain mourut une petite fille de messire 

angles déclare qu'elle fut mordue du meme chien 

a meme heure et meurt aussi enragé.

 

 

Ce chien a mordu au moins trois personnes. Je n' ai pas trouvé trace de la première morsure,

mais le registre BMS de 1618 à 1665 est assez cahotique. 

Deux siècles et demi plus tard, un vaccin mettra un terme à cette terrible maladie.

Espérons que le vaccin nous débarrasse de notre virus actuel la (ou le) COVID...

et des mutants à venir.